19 octobre 2010

France 2 des insomniaques

Quel sex appeal ! Grraahouu !

Arte mis à part, il y a des choses curieuses tard le soir… Et, mu par une curiosité quelque peu fantasque, mon esprit ravagé reste à le regarder.

France 2 nous a donc proposé un ballet (ça fait de la musique potable et ça demande de ne pas trop suivre, très bien comme fond sonore pour bosser donc) de 1986 apparemment : Cendrillon. Rien de mirobolant sur le papier, comme ça, sauf que le "d'après le conte de Charles Perrault" n'a jamais autant été "d'après"…
Une réécriture assez originale que l'on place dans les années 30. Attention, va falloir suivre. Cendrillon nettoie toujours les sols, elle a toujours deux abominables soeurs qui se font un plaisir de s'habiller en vert turquoise et rose pétant pour nos rétines, une belle mère acariâtre jouée par un homme, passons et, voilà ça commence, un père pas mort mais très chaussette dans son attitude. Marraine la bonne fée est devenue Parrain le producteur au gros cigare (c'est bien connu, tous les producteurs de cinéma ont un gros cigare), le Prince est devenu l'Acteur vedette en vogue ressemblant à s'y méprendre à un juif de La vie est belle le tout saupoudré de scènes de cinéma allant du tollard qui s'enfuit au sacrifice de jeunes vahinés en paréos pour un singe géant mal animé.
Le Prin.. Jui… Rah ! L'Acteur Vedette ne cherche plus une femme mais une Starlette à qui donner la réplique. Parrain le producteur au gros cigare, a bien sur repéré la jeune Cendrillon et s'empresse de transformer une citrouille en un joli cabriolet gonflable pour l'emmener sur le plateau de tournage. La belle se fait bien sur remarquer et, volant la vedette aux autres candidates et surtout à ses soeurs et on l'en remercie, l'Acteur Vedette n'a d'yeux que pour elle.
Hélas, douze gus en collants et slips roses viennent rappeler Cendrillon à l'ordre disant de rendre le matos prêté par Parrain et de rentrer fissa à la maison. Dans son empressement, la pauvre enfant se cogne au faux ventre rebondi du metteur en scène et laisse tomber sa chaussure à strass.
L'Acteur Vedette est bien penaud que la belle soit partie sans lui laisser son 06 car elle lui a fait un gros effet et que les autres, elles savent pas aussi bien danser avec lui. Monsieur entreprend donc de chercher madame. Et le voilà t'y pas qu'il commence ses recherches, accompagné par ses boyz en collants, en allant…. dans un night club "Lolita" tenu par des danseuses de flamenco. Soit. Bon, c'est charmant, mais elle est pas là. Traçons donc vers… Chinatown. L'opium aidera peut être à voir plus clair. Une bouffée de drogue et des fausses danseuses chinoises plus tard, ben elle était pas là aussi… Mais c'était chouette ! Bon, continuons, on a un film à faire c'est vrai et je bloque toute la production avec mes caprices de diva.
De son côté, la pauvre Cendrillon astique les sols en rêvassant avec sa deuxième chaussure à strass comment c'était bien la vie d'actrice. Les deux aimables soeurs en profitent pour se lever à ce moment et nous font la grâce de leurs pas chassés attribués à leur duo comique. Oh, mais qui voilà donc ? Mais c'est Roberto Benigni ! heu L'Acteur Vedette ! Et il cherche une fille qui rentrera le pied dans cette chaussure pour devenir actrice ? Vite préparons-nous et cachons la gueuse !
Une Cendrillon au placard plus tard, les frangines tendent leurs agiles mais au combien grands pieds (ce qui est faux, mais hélas, pour les besoins du scénario…) au damoiseau qui les éconduit donc. Qu'à cela ne tienne, Maman essaye aussi ! Quelle curieuse vision que celle d'un homme travesti en matrone avec voilette et vieux renard mort autour du cou posant son délicat *tousse* pied sur les cuisses d'un jeune gay en devenir si ce n'est déjà le cas tout en collant avec sa chaussure flashy à la main.
J'espère ne pas en faire des cauchemars.
Mais, oh qui voilà ! Cendrillon ! Oui parce que Papa a jugé que c'était pas très gentil de l'enfermer dans le placard la pauvre. C'est comme les plantes vertes, ça a besoin de soleil. La belle montre qu'elle a de quoi faire une paire avec son autre chaussure à strass et c'est le déclic.
Blablabla ça danse, Parrain le producteur au gros cigare arrive vers Cendrillon avec un vieux regard "tu vois, j'te l'avais dis cocotte" et lui tend son contrat à signer. Emballé, c'est pesé.

C'était édifiant.

5 commentaires:

  1. Waooo, ça, c'est de la libre adaptation !

    Les enfants, dites non à la drogue, comme quoi y a pas que Delarue qui a de la "farine" sur le nez à France TV... Ça donne teeeeellement envie de payer sa redevance TV...

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  2. Bah didon, tu les suis drôlement les fonds sonores toi o_O

    Ya Blanche Neige dans ce trip là aussi, ça devait être sur Arte, mais j'ai fuis donc j'ai pas de souvenirs précis...

    C'est du "tiré de" sous champi quoi lol

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  3. Ink > J'aurais voulu le vrai balleeeeet ! Il faisait peur lui ! Même si Parrain le producteur au gros cigare avait une bonne gueule lol

    Leel > J'ai un cerveau très con qui, plus c'est débile du genre, plus il veut suivre voire s'il y a une explication derrière... =_=;

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  4. J'aurais bien aimé voir ça ^^

    Remarque ce week-end je me suis fait les danseurs celtiques sous forte fièvre et shooté aux médocs, ça valait le détour ( Surtout le passage avec les hallus sur les ombres des murs )

    mais si ça se trouve c'était très bien, je peux pas dire faut que je revois.

    Mais bon dans le même genre je me rappelle avoir vu un Anneau des Nibelungen très psychédélique sur Arte, ainsi qu'une adaptation (enfin je ne trouve pas d'autre mot) de Faust dont les pages avait du se coller avec Frankestein :D

    Je crois que ça vient de là l'expression : " réinventer l'art "

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